Chaque année il y a entre 250.000 et 600.000 décès dus à la grippe saisonnière dans le monde, un chiffre dont la « pandémie » actuelle, le covid19, n’atteint même pas les 5% (*). Mais l’angoisse plane et vole sur le monde et sur le tourisme de demain, avec plus ou moins de raison, peu importe c’est là et bien là, et c’est :
Vital pour l’économie de notre ile Maurice.
Chacun s’emploie à imaginer le transport aérien et l’hôtellerie avec des idées plus folles les unes que les autres. Plus il y a « d’experts » moins l’on comprend. Il convient avec raison de reprendre et recentrer la réflexion.
Un siège sur deux dans l’avion et deux mètres entre chaque table de restaurant sont des images fantasques, irréalisables et économiquement pas fiables. Par contre, le fait que ces élucubrations existent montre que le souci du client de demain sera porté par :
Le Produit et sa Sécurité
Des exigences plus fortes et nouvelles s’expriment donc pour le produit.
Comme en 2001, lorsque de nouvelles règles de sécurité
sont apparues dans l’aérien en particulier mais aussi dans l’hôtellerie;
le client d’après Corona exigera
Une hygiène sans faille et certifiée
Cela se traduira par des tests médicaux sur les personnes à l’embarquement en avion et à l’arrivée à l’hôtel, des certificats de désinfection pour les avions et les hôtels comme pour les véhicules. Pendant le séjour hôtelier, les mêmes certifications et garanties d’hygiène seront exigées par le client pour les bâtiments, le linge etc. … et vis à vis des autres clients ou employés d’hôtels.
L’enjeu commercial sera de crédibiliser ces garanties en le faisant savoir et en étant transparent. Le plus crédible et le plus reconnu sera le gagnant. (***)
Au-delà de cette exigence, la destination elle-même,
ne pourra pas, faute de ne plus exister, s’affranchir
de l’exercice « plus beau, plus propre » …
et de le faire savoir de manière crédible.
Bannis les papiers sur les chemins et sur les plages,
Bannis le manque de plantations d’arbres,
Bannis la nature spoliée,
Bannis les produits alimentaires gavés d’insecticides,
Bannis les eaux troubles déversoirs d’égouts et les peintures défraichies …
Il y a du travail en perspective !
Dans la catégorie « faire savoir » il importe aussi de rassurer sur les installations médicales et de la bonne stratégie sanitaire du pays.
Le produit aura donc à se crédibiliser et à :
Le Faire Savoir
C’est certainement la partie la plus complexe pour une destination comme Maurice et pour ses établissements hôteliers, car elle demande avant tout du doigté et de la finesse. C’est aussi la chance de se positionner en termes de produit. En outre, cela oblige à « entrer » dans le monde des hauts contributeurs – prescripteurs pour communiquer et emporter l’adhésion, car nul ne peut penser que les vagues de touristes à bas prix se perpétueront. J’entends « entrer » car à l’exception de certains établissements, ce n’était plus le cas, et Maurice vivait de sa réputation qui s’effritait année après année.
Quant à l’image de la destination … je n’oserais pas qualifier ce qu’il en reste !
Au fur et à mesure de l’effritement seuls subsisteront maintenant les hôtels de vrai standing et les hôtels ayant un cachet / une personnalité suffisamment affirmée pour susciter l’achat de la clientèle à hauts revenus.
Moins de touristes mais la manière de communiquer et créer les outils de communication. C’est là le vrai challenge, l’héritage du corona virus. Et plus tôt cela sera enclenché, plus vite les résultats se feront sentir.
Communiquer sur quoi ? Sur tout ce qui est mis en place pour sécuriser la destination et l’embellir.
A qui ? Au client haut de gamme car les tarifs (principalement aériens) augmenteront. Et il faudra savoir où et comment les contacter …
Et sur les marchés traditionnels : l’Europe qui est en saison décalée … on a l’habitude de dire que le travail y est déjà fait à moitié de par cet avantage. C’est notre marché principal et pour peu que l’on soit présent dans les pays germaniques cela vaut dix promotions et dépenses insolentes vers l’Asie …
Comment ? Par rencontres directes et des documentaires filmés donc crédibles sur ce qui est fait et mis en place. Et pas du bricolage. Nous avons les bons professionnels à Maurice, faisons appel à eux …
Qui pour faire cette démarche ? Des mauriciens qui parlent bien français, anglais et allemand, car il importe de ne pas déléguer ce cordon ombilical avec la clientèle. (**)
Il reste peu de temps car contrairement à ce qui est pressenti, le client est là car il veut fuir le cauchemar qu’il vient de vivre.
Le paradis a porté de main et nous en sommes les artisans….