Pendant des décennies, nos gouvernements ont toujours été́ organisés plus ou moins de la même manière avec ses centaines de corps para-étatiques. Malgré l’évolution de la technologie qui permet de mieux gérer les données, l’organisation du travail ainsi que les méthodes et le ‘mindset’, nos gouvernements sont restés à la traîne.
Les innombrables rapports d’audit et le gaspillage inconsidéré des fonds public illustrent bien la présente situation. La démotivation ambiante dans notre service public a une incidence directe sur la qualité des services aux citoyens.
Le gouvernement a toujours été et est toujours organisé en silos et est excessivement bureaucratique. Les institutions ne collaborent pas suffisamment entre elles.
Nous proposons un plan de transformation gouvernemental afin d’optimiser la productivité d’une manière transparente ainsi que la création d’une structure super-collaborative dans l’intérêt du citoyen, du contribuable, un ‘Open Government’.
Les fonctionnaires devraient avoir le droit de travailler dans la sérénité sans le stress des interférences /représailles politiques par les ministres, les conseillers ou nominés politiques.
La gestion des finances publiques se doit d’être accessible à tous, transparente et en quasi-temps réel. Ce sent les contribuables qui sont les employeurs du service civil.
Nous proposons la création de 6 super-ministères sous la responsabilité d’un ‘cluster-board’ de ministres. Les 26 ministères existants seront réorganisés avec le minimum de perturbation et le maximum de collaboration.
Une augmentation de productivité ainsi qu’une meilleure gestion des fonds publics sera de-facto réalisé avec un maximum de 18 ministères.
Proposition pour la création d’un ‘’open government’’
(Incluant les corps paraétatiques et local-government)
1. Transformation du Gouvernement. Build on Trust.
24 ministères réorganisés en 6 ‘clusters’ de ministères.
Efficience et productivité pour le bien du citoyen, la paperasse inutile génère un énorme gaspillage des fonds publics et qui plus est, à un gros impact négatif sur l’environnement.
Nous estimons à Rs 20 milliards d’économie sur les 5 prochaines années.
2. PSC/LGSC/DFSC fusionnés sous la supervision de l’Equal Opportunities Commission (EOC), afin de mieux gérer sur une échelle centrale et locale, les recrutements, promotions et récompenses.
3. Création d’un ‘multi-service Government regional hub’
Nos citoyens perdent beaucoup trop de temps sur les tâches administratives. En réorganisant à l’échelle régionale, en attendant l’introduction d’un E-Governance digital interactif.
4. Introduction d’un ‘shift-system’ afin de mieux servir les citoyens. Une augmentation de la Productivité nationale est attendue en conséquence, de l’accessibilité́ des services gouvernementaux après 16h.
5. Tous les corps publics devront être audités en permanence et un rapport-intérimaire trimestriel devra être rendu public. Résoudre les problèmes d’une façon proactive en doublant le staff de l’Audit.
6. Uniformisation des autorités locales. De par la petite superficie de notre ile, nous considérons que toutes les régions se doivent d’être traitées de manière égale et décentralisée. Le ‘Local Government Act’ devra etre ainsi revu.
7. Introduire un système de plainte pour les officiers publics/fonctionnaires afin de résoudre le problème des transferts punitifs. Les transferts punitifs ont toujours été utilisés de manière abusive mais nous considérons qu’il est temps d’y mettre un terme afin que nos officiers publics puissent travailler sans pression exagérée dans un environnement serein.
8. Le Freedom of Information Act devrait être une réalité́. Dans le contexte d’une vraie démocratie, nous sommes convaincus que les citoyens méritent de savoir ce qui se passe et d’avoir accès à un système totalement transparent sur la prise de décisions publiques ainsi que les dépenses et bénéficiaires de l’argent public.
9. Décentralisation des aides et services sociaux. Nous entendons quotidiennement à quel point il est difficile pour nos concitoyens dans le besoin de recevoir le soutien nécessaire de l’Etat.
10. Revoir le ‘Customer Support Unit’ (CSU) pour plus de transparence. Y ajouter des nouveaux paramètres avec le/les responsables des suivis des doléances des citoyens. Le public saura ainsi quels sont les députés qui travaillent le moins/le plus pour leur circonscription.
Des lois comme le ‘Public Officers Protection act – 1957’ (POPA) qui protège des officiers même s’ils sont corrompus, devraient être refaites, mais le gouvernement privilegie de mettre à jour le ‘Quarantine Act’ en gardant les clauses de l’époque coloniale.
Une des clauses de ce POPA nous dit que si un citoyen souhaite poursuivre au civil ou au penal un officier dans le cadre de ses ‘duties’, il n’a que deux ans après les faits pour le faire.
Au delà de 2 ans les officiers sont protégés à vie. Pour le simple citoyen, le quota est de 10 ans.