Fini les pétarades de Stanley, en berne le tourisme, les services financiers, le secteur manufacturier, ‘exit’ le sucre, ‘enter’, l’industrie ‘Kokin’.
L’industrie Kokin pourrait se définir et inclure les secteurs suivants:
- Acte illégal qui engrange un gain pécuniaire ou pas
- La fraude, la corruption, le blanchiment d’argent (money laundering), la mauvaise gouvernance, le financement politique
- Le népotisme, les cartels
- Le traffic de drogue, le traffic humain
- Les magouilles, les avocats véreux, les bangsters, les hauts fonctionnaires qui ferment les yeux, les lobbyistes,
- Le parlement à la solde de l’éxécutif
- Le gaspillage des fonds publics
La banque mondiale vient de classer la république de Maurice dans la ligue des pays à haut revenu (high-income country end 2019). Alors les amis de Riambel, cité Tôle, Camp Levieux, Residence Anoska, heureux? Les PMEs, arrêtez donc de vous plaindre continuellement, le gouvernement a facilité votre endettement avec pleins de ‘schemes’ et le ‘sale by Levy’ vous invitera très bientôt à sa fête. Votre PIB a grimpé et fait de vous maintenant des gens riches!
Les ‘bayans’, intermédiaires ou ‘aguas’ de l’industrie kokin sont divers et variés, mais ne sont jamais avariés. Sur l’indice de l’innovation, Global Innovation Index (GII), la république de Maurice pourrait se retrouver sur le podium du GII si le WIPO (World Intellectual Property Organisation) acceptait d’inclure notre liste ci-dessus. Le jour où les cochons et les moutons festiveront ensemble, notre pays sera définitivement en haut du podium. On n’y est pas encore, mais nous sommes en bonne voie. Gardons Espoir. Nous avons un Financial Services Commission (FSC) et la banque de Maurice qui s’échangent leurs pions avant la fin du mercato pour le bonheur du fair-foot. Ils y mettent toute leur bonne volonté pour le plaisir des indécents en nommant des directeurs ‘la main propre’ et sans conflits d’intérêts aucuns dans le fameux Mauritius Investment Corporation (MIC) qui sauvera le pays du naufrage.
Un pays à haut revenue, un ‘full democracy’, où le droit de savoir (the Right to Know) est totalement absent en toute transparence, où des corrupteurs et des corrompus ne sont pas inquiets, un pays où ‘ine Kokin elections’ d’après plusieurs, un pays où les ‘roder-boutes’ sont corrompus légitimement durant une campagne électorale, un pays où le judiciaire indépendant décide indépendamment de son agenda et de son ‘timing’ pour prendre les affaires ‘sans guette figir’ comme notre bienveillant ICAC, un pays, bref où il fait bon vivre d’après certains, un paradis où nous nourrissons des politiciens dirigeants sans moralité, sans intégrité, sans éthique. Un pays qui a eu l’initiative et l’audace de faire de l’industrie Kokin, probablement le premier pilier de l’économie.
Le Kokin, il est partout. Dans la Police (supposément pour protéger contre les Kokinards), les notables (avocats, notaires, avoués), les religieux, le service public de la santé à l’éducation, l’exécutif, le secteur privé, le citoyen. Nous avons tellement bien nourri ce système qu’il est difficile de s’en sortir (du père Grégoire, en passant par Dulthumun et autres bootlickers sensés venir prêcher la morale aux ignares).
La seule instance que personne ne veut, ne peut s’y aventurer en parlant à cœur ouvert est le judiciaire. On m’a souvent dit que ce secteur est aussi pourri que les autres en parlant des divers cas de conflits d’intérêts, parfois il vaut mieux rester tranquille disent-ils. Sont-ils aussi à la solde des puissants? Prenons par exemple le cas Medpoint. Il n’y a pas eu besoin de ‘certificate of urgency’ pour accélérer l’écoute et le jugement. Par contre un citoyen, une PME lambda poursuivant autrui pour sa survie, n’aura pas l’écoute nécessaire, pas d’early trial. Encore une fois, la justice est à deux vitesses, payés ‘siouplé’, des fonds publics.
Une commission d’enquête initiée en 2012 sous Navin Ramgoolam comme premier ministre, présidé par le ‘senior puisne juge’ David Chan Kan Cheong afin d’enquêter sur les pratiques frauduleuses concernant les ventes de terres et autres propriétés foncières incluant les notaires, avoués …
En août 2018 le conseil des ministres sous Pravin Jugnauth, prend connaissance du rapport de l’enquête, et depuis, motus et bouche cousue. Dan tiroir. L’argent public utilisé, les recommandations, les magouilles et maldonnes restent cachés. Y aurait-il eu donnant-donnant en toute opacité? Qui a donné, qui a reçu? Même le juge ne juge pas l’importance des deniers publics.
Les paroles du premier ministre qui n’hésite pas à parler de transparence et de recevabilité (accountability), restent comme d’habitude sans actions. Il nourrit ainsi les actes de corruption, de mauvaise gouvernance et devient complice des mafieux. ‘Lepep mouton, roule, pa concerne toi sa.’
Le business de la drogue d’après les différents medias et une consolidation des différentes informations de diverses sources atteindrait les Rs 40-50 milliards annuellement. Selon Peroomal Veeren, uniquement l’héroïne génèrerait entre Rs 8-10 milliards (Rs 2.5 Md en trois mois). En y ajoutant les autres sous-secteurs de l’industrie Kokin on pourrait estimer à Rs 80-100 milliards par an pour ce secteur lucratif. Imaginons que la TVA soit appliquée dans ce secteur? Rs 15 Milliards de recette additionnelle a la MRA. Ah il y a les lois! Pas de problèmes, l’exécutif nous les fabriquent à la pelle, et comme il y a une bonne pioche d’avocats, d’avoués et de notaires, la populace Mauricienne est bien servie. Toi Joe n’importe, tu écoperas d’une belle amende si tu ne portes pas ton masque, tandis que les honorables démasqués te dépouillent un verre à la main faisant fi des photos des medias et de tes opinions. Les lois et leur application sont faites pour protéger les puissants et non les citoyens.
Ces puissants justement qui savent légaliser la corruption, les conflits d’intérêts pour le gain de leurs familles et de leurs proches. Népotisme? C’est normal. L’autre faisait de même. Et l’idiot, le pitre et le bouffon du roi, eux, acclameront le nouveau roi soleil en se croyant à l’époque des Mayas. La corruption légale, le financement occulte des partis politiques, est probablement la racine du mal de notre démocratie.
La république de Maurice est bien partie pour reprendre les rênes du continent africain dans au moins un secteur. Faute d’avoir pu devenir le Singapour le l’Afrique, le Financial, ICT et l’éducation hub de l’Afrique, nous sommes bien partis pour détrôner certaines grosses pointures de notre mère continent.
L’outsourcing et l’export combiné des services de l’industrie Kokin en Afrique, mettre en exergue nos talents, compétences et expériences dans ce domaine, ne pourra que bénéficier à tous.
« La corruption est l’un des freins majeurs au développement du continent africain. La plupart des pays africains se trouve dans le bas du classement. Elle coûterait à l’Afrique près de 25% de sa richesse chaque année. » Transparency International
La corruption freine les investissements : “Les gros investissements privés sont freinés par les risques de malversations et de corruption. Les plus petites entreprises sont entravées par les mêmes fléaux qui faussent le jeu de la concurrence”, affirme l’OCDE et la BAD dans un rapport commun.
En Afrique, la corruption sape les bases de la démocratie
Et c’est d’autant plus inquiétant que, comme le souligne Transparency International, « la corruption est un facteur qui contribue à la crise de la démocratie », produisant « un cercle vicieux en sapant les institutions démocratiques » ; lesquelles, à leur tour, ne sont plus « en mesure de contrôler la corruption ».
L’exception rwandaise
En Afrique, « les régimes autocratiques, les troubles civils, des institutions faibles et des systèmes politiques insensibles continuent de miner les efforts de lutte contre la corruption », pointe Transparency, citant les points communs aux pays les moins bien notés : « un exercice limité des droits politiques », « une liberté de la presse peu garantie » et « un Etat de droit faiblement développé ». « Dans ces pays, les lois sont souvent inappliquées et les institutions ne disposent que de peu de ressources, n’étant pas préparées pour traiter les plaintes pour corruption, poursuit le rapport. Les conflits internes et l’instabilité des structures de gouvernance contribuent en outre à des taux élevés de corruption. »
A l’inverse, les pays africains les moins corrompus sont, sans surprise, les Seychelles (28e, avec un score de 66 sur 100), qui ont connu une transition démocratique exemplaire en 2016, le Botswana (34e), souvent cité comme un modèle de bonne gouvernance, et le Cap-Vert (45e), où l’Etat de droit est également bien ancré. Le Rwanda, où le président Paul Kagame a été réélu avec 98,7 % des voix en 2017 et où des ONG tirent régulièrement la sonnette d’alarme sur la question des droits humains, est lui aussi bien placé (48e) et fait donc figure d’exception à la règle liant transparence et vitalité démocratique>>
Entretemps, dans Alibabaland, les clowns nous amusent dans leur cirque et les spectateurs ne voient pas les réelles conséquences d’être inclus dans la liste grise de la FATF et le blacklist de l’Union Européenne.
Bravo et merci Pravin.
C est une plume au vitriol Faut t il en pleurer ou en rire . Que de veriters et beaucoup de veriters et sans doute aussi beaucoup de non dits. Mais le peuple etait avertit en 1967 de quel allait etre les avantages et autres repercussions de couper le cordon omblical avec la blonde albion ou l Association avec la CEE comme quoi on finit toujours par payer bien cher l action de nos aines et pour courroner le tout on n en est pas a la fin de l histoire , Qui vivra verra car je n en serais sans toute pas aux premieres loges pour voir ce fin de clap. Cry my beloved country et surtout mes petits enfants.
Can you, in the name of the transparency you rightly advocate, confirm that the 3 mousquetaires at the top of the party are also “frères” or not?