L’ile Maurice est un des pays champion du monde de l’hypertension et du diabète. Il doit y avoir forcément un lien étroit entre notre alimentation et ces maladies. Ne dit-on pas que notre alimentation est notre premier médicament? Le matraquage publicitaire met en avant les ‘fast food’ comme des facilitateurs en provision de nourriture dans un monde où tout va vite comme des “souval pagla”.
Il fallait que quelque chose vienne arrêter le temps pour que beaucoup de Mauriciens volent plus claire et le coronavirus est venu. Le coronavirus ne vient pas punir les mauriciens, il vient réveiller leur conscience et bousculer leur habitudes alimentaires. Les mauriciens ne mangent pas de “fast food” en cette période de confinement et ils vivent bien quand même. C’est juste un bonheur de voir sur la toile cette abondance de créativité, en allant des pains et d’autres menus plus sains que les mauriciens produisent chez eux pour consommer pendant cette période de confinement. Après tout la recherche scientifique a déjà prouvé qu’il y a un lien étroit entre les maladies et la consommation de “fast food”.
Le coronavirus vient remettre en question notre modèle alimentaire. Il faut saisir cette occasion pour poser un autre regard sur la consommation des “fast food”. et passer à une alimentation plus saine et plus pérenne. Une alimentation saine ne saurait passer par une autosuffisance alimentaire et la plantation des légumes, des fruits locaux, des plantes médicinales, et d’autres plantes aux multiples vertus. L’agriculture raisonnée, les “food forest”, la permaculture et l’agroforestry, l’agroécologie, l’aquaponie et les potagers familiaux s’avéré être d’excellents moyens pour arriver à cela. La bonne nouvelle est qu’il y a déjà pas mal d’initiatives dans ce sens en ce moment. Par exemple des jardins communautaires par Island Bio, l’initiative Plantons 1 millions d’arbre de la fondation Projet de Société, la permaculture par Gael Soupe et le projet « Save our common Home » du Diocèse de Port-Louis, la création de plusieurs potagers familiaux entre autres.
L’appel du ministre de l’agriculture, Maneesh Gobin, au tout début du Covid 19 pour que les mauriciens plantent leur propre légumes est aussi fort louable. Répondons à cet appel en mettant aussi à contribution les savoirs et les facilités de nos institutions de l’Etat tels que FAREI, Bois et Forêt et les autres.
Il serait aussi intéressant de mettre à contribution ceux qui ont une bonne connaissance des plantes médicinales à l’instar de chercheurs comme Devina Lobine, afin d’aider les mauriciens à renforcer leur système immunitaire grâce au plantes médicinales et aux plantes en générale. Ne l’oublions pas, nous parlons le même langage que les plantes médicinales et notre corps sait les reconnaitre.
Peuple mauricien, le meilleur moment pour accélérer ce changement est maintenant.
Enrichissons nos liens avec la nature pour une meilleure alimentation et une meilleure santé.
Tenons-nous debout fièrement comme un arbre pour défendre le droit à l’abondance d’une meilleur nourriture pour le corps afin que nous puissions vivre fraternellement comme la forêt.
