Ce texte est le premier d’une série qui, je l’espère, contribuera à développer une nouvelle conscience qui aidera l’humanité à redécouvrir les conditions essentielles pour vivre dans un monde en crise.
Pour faciliter les choses, je veux te parler comme si tu étais l’un de mes proches. Je te tutoie comme un ami/e, un frère, une sœur, car je vais te dire les choses comme je les ressens. Attention, je ne prétends pas tout savoir. Comme disait Socrate, “tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien.” Donc ce n’est qu’un partage de mes idées, expériences, souffrances et espérance. Tu es parfaitement libre d’arrêter la lecture, ici et maintenant.
Si tu as décidé de continuer, je vais commencer par ce que tu connais et je vais prendre un point de départ récent pour illustrer mon point de vue.
Aux dernières élections générales de décembre 2019, tu étais appelé à faire un choix décisif pour ton avenir et l’avenir du pays. C’était difficile, parce que premièrement tu étais très occupé et deuxièmement la politique ne t’intéresse pas.
Mais, au fond de toi-même tu pressentais un manque de direction et de visibilité sur l’avenir pour les prochaines 25-50 ans. Mais la priorité, c’était de tirer un maximum de profit de la situation, on verra, après.
Faire comme monsieur tout le monde, quoi!
Seulement, parfois, ce pressentiment grandissait et tu ressentais comme un malaise. Tu pensais que c’était ton travail, ta famille, ton environnement. Tu voulais “changer” d’air, “voir” ailleurs et tenter de nouvelles “expériences”.
Ta routine c’était, pour moi, par moi et moi-même.
Tu étais au courant aussi des crises mondiales et multiformes: financière, climatique, humanitaire. Mais, tu n’avais pas le temps pour ça. Tu étais à la poursuite de cette promesse du “plus grand bonheur pour le plus grand nombre”.
Il y avait aussi des lanceurs d’alertes qui te prévenaient du danger de ce “virus” de la consommation, mais ce n’était pas pour toi ce message, c’était destiné aux “autres”. Toi tu étais comme anesthésie, car pour toi la vie dépendait uniquement de ce que l’on fait et ce que l’on possède. D’ailleurs, c’est ce que la publicité te disait, matin, midi, soir. Pas vrai?
Aujourd’hui tu traverses des moments difficiles et inédits et as-tu remarqué que la pub ne te dit pas comment tu vas t’en sortir? Mais, toi tu as dû réaliser en ton for intérieur que cette promesse de plaisirs sans restrictions, de liberté sans obligations et de consommation illimite ne tient pas la route.
Tu es traumatisé? Y a de quoi! Parce que ton existence s’était réduite à seulement une “vue du bonheur” et qu’en vérité, c’est une course-poursuite, inutile et sans fin.
Qu’est-ce qui te reste aujourd’hui? LA VIE!
Eh oui, c’est “tout” ce qu’il te reste. Et considères-toi heureux, car ce n’est pas tout le monde qui a pu s’en sortir vivant de cette nouvelle crise, sanitaire cette fois.
Tu as hâte de reprendre TA vie? Tu ne peux plus attendre que la vie retourne à la “normale”? Pas vrai?
Tout ce que je peux te dire à ce stade, c’est que cette “normale” que tu as connue avant le Covid 19, n’existe plus. Le monde a changé pendant que tu étais en confinement. Cette grande illusion du bonheur est retournée dans sa lampe.
La suite des événements s’annonce encore plus difficiles.
La “crise du siècle” que tu auras à affronter sera un monstre à trois têtes:
– Economique
– Sociale
– Politique
Tu as bien raison de te poser toutes sortes de questions:
Quoi faire? Pour qui? Pour quoi? Comment? Quand?, parce que ta survie en dépend. Ce sont des questions essentielles, existentielles même.
Le jour d’après, commence aujourd’hui. A demain, si tu le veux bien.
L’homme était endormi et se croyait invincible… Lui le penseur, le maître…. Cette pandémie lui donne une claque en plein visage. Il prend conscience enfin que dans cet univers il n’est qu’une petite poussière infime. Que sa destinée est de survivre et de protéger Son espèce. Alors retour à l’humilité, au partage, osons bien le croire. J’ose penser quil aura un éveil à la vie, à la spiritualité, à la créativité ou à une réinvention de notre monde, à la protection de notre Terre et à la bonne gérance des ressources. Je voudrai bien sentir qu’au milieu de ce chaos économique, social, politique, psychologique nous pourrons encore croire qu’il y a bien de l’espoir…. Nous avons été témoins de ces héros (médecins, infirmiers, infirmières, travailleurs….) qui ont même donné leur vie pour en sauver d’autres. Que leur sacrifice serve bien à quelquechose.