Paméla Sunee

Paméla Sunee est une jeune artiste peintre mauricienne qui a exposé plusieurs fois sur la scène locale. Une artiste qui touche un peu à tout, en passant de la peinture à la sculpture  et tout récemment aux textiles. Son motto « L’Art  n’a pas de frontière… »
Elle est enseignante dans un collège du sud où elle transmet l’art aux artistes en herbes. Son art se défini comme contestataire, militant et engagé car elle traite de sujets tel que la destruction de l’environnement, le patrimoine, la condition humaine, parmi tant d’autres. De nature timide, elle laisse ses œuvres parlaient à sa place et dire ce qu’elle ne peut pas dire tout haut. Elle a souvent travaillé sur le thème de la nature, la protection des arbres et de notre patrimoine Mauricienne, la richesse de notre culture et de nos racines

Son Parcours :
On a pu admirer ses œuvres lors du festival  « porlwi by light » en 2016 ou encore au Salon de mai en 2018 pour la célébration des 50 ans de l’Indépendance. Sa participation à l’atelier pARTage en 2017 et 2019 lui a ouvert les portes internationales,  elle y fit de belles rencontres.  C’est ainsi qu’elle représenta l’île Maurice en 2017 à la Biennale d’art contemporain des Seychelles où elle obtient une mention spéciale du jury. C’était prévu qu’elle y participe cette année aussi, mais le covid-19 a tout remis en question, mais ce n’est que partie remise.

«  L’art est mon échappatoire,  elle me permet d’être un maillon important de la race humaine »
Mon premier contacte avec l’art fut à travers les dessins et les sculptures en bois de mon père. Très jeune, ça m’a fasciné et je dessinais pour passer le temps. Au secondaire j’ai choisi d’étudier cette matière.  Les couleurs et les formes m’a passionné.  J’avais soif de connaissance et d’expérimenté les différentes techniques. Je passais des heures dans la salle de dessin avec mon enseignant de l’époque M. Narainsamy. Je suis tombé sous le charme de la peinture et des possibilités qu’elle offrait.

Pamela Sunee découvrit L’art sous toutes ses formes

Son éclosion se fit à l’école des Beaux-arts du Mahatma Gandhi Institute. Elle y découvrit l’art sous toutes ses facettes en étant sous la houlette de grands artistes mauriciens tel que Krishna Luchoomun,Nirmal Hurry, Thivy Naïken, Gérard Foy ou encore Nirmala Luckeenarain parmi tant d’autres. Elle comprit que l’art ne se limitait pas à un cadre mais pouvait être sous n’importe quelle forme, support ou technique. Il n’y avait pas de limite, elle s’affranchissait de l’art conventionnel. Cette liberté de création était tout ce dont elle avait besoin, elle adopta l’art de l’installation qui est une forme d’art contemporain.

L’art d’installation est une forme d’expression artistique assez récente,  elle est proche de la sculpture et c’est bien souvent une expérience sensorielle car elle fait appel aux toucher, à l’ouïe, l’odorat et aussi la vue. C’est un agencement d’objets et d’éléments qui s’adaptent à un lieu d’exposition, mais derrière tout ça il y a un concept. Le spectateur ne se limite pas à regarder de face, il peut faire le tour, entrer dans l’œuvre ou la regarder d’en haut. Le rôle de l’artiste a évolué à travers les temps,  son but n’est plus que de décorer les murs, il a aussi une voix  et deviens un élément important de la société. Il est un précurseur qui à travers ses œuvres conscientise, averti, touche, distrait, dénonce, mais avant tout il est l’âme de la société.

« L’art c’est ma vie et sans elle je perds mon armure de guerrière. Avec mon crayon et mes pinceaux je peux changer le monde »
La création d’une œuvre prend beaucoup de temps de réflexion, de nuits blanches et d’huile de coude. Il faut que le message soit fort et percutant. Je m’inspire des choses de sa vie, des gens que je rencontre et des éléments qui m’entourent. Étant une âme sensible, je ne reste pas indifférente aux cris des autres et veux transmettre leur détresse ou leur joie. Je puise ma force dans la nature que je veux protéger à tout prix. Mes œuvres sont de grands formats qui atteignent jusqu’à 5mts de haut et 4mts de large car c’est à la dimension de mes coups de gueule. Chaque œuvre a un message précis et fait réfléchir le spectateur mais elle salvatrice pour sa créatrice